L’auteur : Philippe Grimbert, écrivain et psychanalyste.
Date de parution : 04 mai 2004
Il a gagné les prix suivants:
Goncourt des Lycéens 2004
Lectrices de Elle 2005
On a fait une version cinématographique du roman (octobre, 2007) réalisée par Claude Miller. Cécile de France, Patrick Bruel et Ludivine Saigner sont les acteurs protagonistes du film.
L´histoire se déroule autour d´un secret de famille. En effet, une vérité douloureuse cachée par une famille qui d´une ou d´une autre forme marque son devenir. De la même façon qu´une société peut en cacher un. Par ailleurs, comme toile de fond, le roman décrit l’holocauste juif lors de la deuxième guerre mondiale en France, sa souffrance, sa persécution, sa déportation.
La plupart de l’histoire se déroule lors de la guerre et les années antérieures et postérieures, sauf l’épilogue qui encadre assez d’années après.
L’auteur emploie un style simple, direct et élégant avec des descriptions claires et précises. Il décrit des situations d´un grand dramatisme d´une manière calmée.
Le roman raconte l´histoire d´une famille d´origine juive qui habite à Paris lors des années antérieures et postérieures à la guerre, dans le sein de laquelle surgit un amour, provoquant une profonde douleur, en poussant, même, une personne à sa propre destruction et celle de son fils. Un amour maintenu en secret, qui est caché par tout le monde. Néanmoins le sentiment de culpabilité toujours accompagnera les parents amoureux. Le livre montre comment la vérité toujours trouve une fente par laquelle affleurer.
L´histoire est racontée par Philippe, fils unique, qui est un garçon faible, maladif et complexé. Il avait toujours imaginé un frère. Il découvre, peu à peu la vraie histoire de sa famille et de son terrible secret aidé par une amie à eux. Curieusement, sa santé améliore en même temps qu´il va découvrir le secret de sa famille.
Un aspect très intéressant qui est décrit dans le livre, c’est la honte des poursuivis qui les fait se taire, mentir, modifier les noms, tel qu´on le retrace dans un passage au début du roman : « L´oeuvre de destruction entreprise par les bourreaux quelques années avant se poursuivait ainsi, souterraine, déversant ses tombereaux de secrets, de silences, cultivant la honte, mutilant les patronymes, générant le mensonge. Défait, le persécuteur triomphait encore ».
L’oeuvre, c’est un roman autobiographique, cela veut dire que, à partir d’une histoire réelle, l’auteur introduit des éléments fictifs. Sur ce sujet, l’épilogue est spécialement éclairant :
« J’ai ressenti un malaise à la lecture de ces stèles, dont les dates si rapprochées faisaient penser à des tombes d’enfants. La fille de Laval, enterrait ici ses animaux chéris. …Comment oublier les petits, ombres sans sépulture, fumées planant sur des terres hostiles. Devant ce cimetière, entretenu avec amour par la fille de celui qui avait offert à Simon un aller simple vers le bout du monde, l’idée de ce livre m’est venue. Dans ses pages reposerait la blessure dont je n’avais jamais pu faire le deuil. »
Pour finir, je veux ajouter ce que l’auteur mentionne, dans une interview faite par Dominique Cupa, au moment que l’on demande à qui s’adresse le roman, celui-ci a répondu:
”Avant tout ce livre s’adresse aux absents, à ceux qui m’ont précédé et qui ont disparu par la volonté de leurs assassins. Partis en fumée dans le ciel de Pologne, aucune inscription ne venait témoigner de leur existence et cette négation était d’une telle violence qu’il avait laissé les survivants dans la stupeur et le silence. Mon livre s’inscrit dans cette perspective et l’un de ses aspects est vraiment celui d’une sépulture offerte à ceux à qui je dois, d’une façon complexe et non exempte de culpabilité, la vie. A Maxime et Tania, à Simon et Hannah voici la première adresse, celle qui vise à édifier un tombeau, à entendre également au sens de tombeau littéraire, c’est-à-dire hommage.”
Bref, j´ai beaucoup joui de la lecture du roman, depuis le début, j´ai été saisi par l´histoire. En plus, d´un autre coté, à mon avis, la situation historique est très bien développée. Je l’ai trouvé relativement facile à lire.
Publié par: José Miguel Ibáñez Calleja, élève de la 2e année du Niveau Intermédiaire.
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