mardi 10 décembre 2013

La Joconde tondue pour la bonne cause

L'ANT, la ligue italienne contre le cancer, a rasé la célébrissime Mona Lisa de Vinci pour les besoins d'une campagne en faveur de la non-marginalisation des malades. Leur slogan: «Une tumeur change la vie. Pas sa valeur»

Marcel Duchamp l'avait affublée de moustaches, depuis, les outrages n'ont jamais cessé. Eugène Bataille (avec une pipe), Fernand Léger, Magritte, Malevitch, Rauschenberg, Warhol, Basquiat, Botero et bien d'autres ont exécuté d'innombrables variations de la Joconde. 
Puis cela a été au tour des publicitaires (pour un cirage, des bonbons, une lessive), les professionnels du marketing et concepteurs de produits dérivés. Cartes postales, biscuits, emballage, vaisselle, porte-chapeaux, chaussettes, dentelles, tapis, statues, boules à neige, préservatifs: Mona Lisa est partout. 
Un détournement pour la bonne cause 
Mais cette fois le détournement n'est pas méchant. C'est en effet pour la bonne cause que la Joconde a été privée de sa chevelure. Déjà Amesty International l'avait représentée en victime, avec un œil au beurre noir. Aujourd'hui, l'ANT, la ligue italienne contre le cancer, a fait jouer ses créatifs sur leur palette graphique pour montrer ce que donnerait la belle si elle venait de subir une chimiothérapie. Ainsi chauve, la Joconde de Léonard de Vinci fait un modèle idéal pour une campagne de sensibilisation contre le cancer et pour la non-marginalisation des malades. L'affiche est accompagnée du slogan «Une tumeur change la vie. Pas sa valeur.» Celle du chef-d'œuvre du Louvre est inestimable. L'ANT s'occupe de 4000 patients atteints de cancer chaque jour et défend la dignité de ceux qui souffrent. 

Source : Le Figaro.f. Publié le 14/11/2013 par Eric Bietrri-Rivierre 

Article que vous propose de lire Pedro Torres, élève du Niveau Intermédiaire 1ère année.

lundi 2 décembre 2013

dimanche 24 novembre 2013

La cuisine suisse


Publié par Macarena, Bustamente Álvarez, élève de la 1ère année du Niveau Intermédiaire.

dimanche 14 juillet 2013

LA PETITE FILLE DE MONSIEUR LINH DE PHILIPPE CLAUDEL

Ce livre aborde l´histoire d´un petit vieillard qui abandonne son pays natal ravagé par la guerre. Il emporte avec lui une valise contenant une photographie et un peu de terre de son village et aussi un bébé: Sang Diû, sa petite-fille qui ne pleure jamais et qui est toujours calme (Ses parents sont morts dans la guerre.). Il laisse son pays et arrive à un autre très éloigné, mais ici il ne connaît personne, il ne reconnaît pas l`odeur du pays. Ça ne lui fait rien ressentir. Il reste dans un dortoir avec des gens qui parlent la même langue que lui mais, personne ne lui parle, au contraire, les familles se moquent de lui. Il est complètement seul avec sa petite-fille. L´homme souffre en silence. Il ne veut pas manger : il ne reconnaît pas la saveur du repas. Un jour il trouve un monsieur assis sur le banc d`un parc, il deviendra son ami, son espoir. Monsieur Bark, son ami, lui parle et il ne comprend rien, toutefois il aime sa voix, son ton. Grâce à Monsieur Bark le pays aura un nouveau visage et un nouveau parfum. Les sentiments de M. Linh se bousculent au fur et à mesure que la lecture avance. 
L´histoire est simple, cependant pas le contenu. Depuis le premier moment le lecteur se sent familiarisé avec le sentiment de M. Linh : la solitude, l’odeur, la condition pénible et hostile de la guerre, l`immigration et après l`amitié, l`amour, le courage, l`espoir…. 
Ce n’est pas un roman triste, les deux hommes entretiendront une amitié au delà des mots, avec des gestes et des tons dans la tristesse et le bonheur et dans l`espoir. 
L`auteur utilise un langage descriptif, les phrases sont courtes, l`écriture est finie et précise, il ne manque rien ni ne reste rien à dire. 
C`est un livre bouleversant. Il touche en plein coeur. 

 Publié par Mª Paz Romero Moreno, élève de la 1ère année du Niveau Avancé.

ELLE S’APPELAIT SARAH

L’auteur : Tatiana de Rosnay
Date de parution : 1er mars 2007
Cet ouvrage a gagné les prix suivants : Chronos 2008, Prix des lecteurs de Corse 2008.

BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR 
Née en 1961. De père français et de mère anglaise, Tatiana de Rosnay a vécu aux Etats-Unis et étudié à l’université d’East Anglia en Angleterre. Tatiana de Rosnay vit depuis vingt-cinq ans à Paris. Scénariste et journaliste, elle travaille notamment pour Elle et Psychologies. Elle s'appelait Sarah, son neuvième roman, est le premier qu'elle écrit en anglais, sa langue maternelle.

CINEMA 
Une adaptation au cinéma a été produite. Le rôle de Julia est joué par l’actrice britannique Kristin Scott Thomas. Le film a été réalisé par Gilles Paquet-Brenner. Le tournage a duré de l'été à la fin de l'année 2009. Sa sortie en salles a eu lieu en octobre 2010. 

LA PREMIÈRE PHRASE 
« La fillette fut la première à entendre le coup puissant contre la porte. Sa chambre était la plus proche de l’entrée de l’appartement. » 

Le 16 juillet 1942. La police française fait irruption dans un appartement du Marais. Le petit Michel, paniqué se cache dans un placard, et sa grande soeur Sarah, dix ans, l'enferme et emporte la clé en lui promettant de revenir. Mais elle est arrêtée et emmenée avec ses parents. 
De nos jours, concrètement mai 2002, Julia Jarmond, une journaliste américaine installée à Paris depuis vingt ans et mariée à un Français, est chargée de couvrir la commémoration de la rafle du Vel d’ hiv. À mesure que l’enquête progresse, elle prend conscience du manteau de silence et de honte qui couvre le sujet. Au fil des témoignages, elle découvre absolument effrayée, le calvaire des familles juives détenues. Au cours de ses recherches, elle fait une découverte tout à fait inquiétante : l’appartement familial que son mari vient d´hériter avait appartenu durant l’occupation à une famille juive d’origine polonaise dont une de ses filles s’appelait Sarah. La fillette avait 10 ans en juillet 1942. 
Contre l’avis de son mari et des siens, Julia décide d’arriver jusqu’au bout pour découvrir le destin de Sarah et de son frère. 
Elle s’appelait Sarah est un roman visant à perpétuer la mémoire de tous les enfants qu´en juillet 1942 ont été déportés vers les camps de la mort lors de ce qui est connu comme la rafle du Vélodrome d’Hiver. Une période des plus sombres et trop longtemps occultée de l’histoire. Tatiana de Rosnay décrit les traitements inhumains qui se sont déroulés dans le camp de Beaune-la-Rolande. Elle décrit alors l’amnésie qui frappe la plupart des Français par rapport à ce sujet, un des plus mornes de l’histoire de l’Occupation. Et inévitablement, on se pose la question : qu'aurions-nous fait à leur place ? Aurions-nous tenté quelque chose pour venir en aide aux familles Starzynski ou aurions-nous, nous aussi, détourné les yeux ? 
Avec ce livre, Tatiana de Rosnay émeut, enseigne et surtout rend un hommage poignant aux victimes et à leurs familles. Un livre à faire lire aux plus jeunes pour qu'ils puissent à leur tour savoir ce qui s'est passé et surtout, ne pas oublier. 
Le livre présente dans la première moitié une structure en chapitres courts et en alternance, Sarah/Julia-Passé/Présent, qui maintiennent une tension narrative très intéressante, qui va en racontant en parallèle les vies de Sarah et de Julia. Une histoire puissante qui t’émeut et t’attrape. 
Puis, dans la seconde moitié, Sarah nous quitte, c'est Julia la seule protagoniste. C’est alors que, à mon avis, l'histoire perd son fil conducteur au cours des pages, ainsi que l’intensité narrative. 

AVIS PERSONNEL 
À mon avis les aspects les plus positifs du roman sont : 
 • Le récit bien émouvant fait de la rafle du Vel d’Hiv vu par les yeux d’une petite fille qui se retrouve plongée au milieu des pages les plus atroces de l’histoire. 
 • L’information de cette époque-là, qui a été tout oubliée jusqu'à il y a peu de temps. 
• La façon pleine de talent avec laquelle l’écrivaine mêle les destins de Sarah et Julia. 
En revanche, je trouve d´autres choses que j’apprécie moins, à savoir : la deuxième partie avec uniquement l'Américaine à Paris, ses différences avec son mari ou ses réflexions sur sa grossesse autant désirée que tardive.
En outre, la fin du livre est bizarre, un peu plate. 
C’est un roman bon, intéressant et agréable et relativement facile à lire pour un étudiant de français.

SOURCES 
http://www.evene.fr/livres/livre/tatiana-de-rosnay-elle-s-appelait-sarah-25665.php http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/14980

Publié par José Miguel Ibáñez Calleja, élève de la 1ère année du Niveau Avancé.

Visite guidée à la découverte de Mérida aux trésors insoupçonnés

Le Département de Français vous invite à la découverte des monuments les plus emblématiques et les plus visités de Mérida à travers une visite guidée réalisée par des élèves de français. Il s´agit de partir à la découverte du Théâtre Romain, de l´Amphithéâtre Romain, de la Maison de l´Amphithéâtre, du Forum Municipal, du Temple de Diane, de l´Alcazaba, du Pont Romain sur le fleuve Guadiana, de l´Ensemble archéologique de Morerias, de la Cathédrale Santa Maria, et enfin d´achever la visite devant l´Arc de Trajan. 

 Approfondissez la découverte de Mérida en suivant nos «élèves-guides» lors de cette visite en français !






Nous remercions infiniment tous ceux qui ont rendu possible cette activité et tous ceux qui y ont participé.

samedi 18 mai 2013

LE CORDONNIER DE LA RUE TRISTE


"L’auteur de ces lignes, après tant de livres, prend plaisir à raconter cette histoire, à s’attarder avec les personnages, à parcourir la ligne de la rue triste. Quelques êtres, tant d’autres dont il faudrait parler, chacun ayant son histoire personnelle, sa vie, son quotidien banal parfois, mais toujours intéressant car chaque homme, chaque femme, chaque enfant porte en lui-même son propre roman.” (Chapitre VII, p. 81).

Auteur: Robert Sabatier (1923-2012).
Date de parution: 2009.

Le Figaro Mai 2009
Le lecteur retrouve dans ces pages toute l'adresse de l'écrivain: des dialogues vifs et criants de vérité, une galerie de personnages terriblement humains, une constante émotion. Un roman qui, comme une sucette un peu trop sucrée, se savoure toujours avec gourmandise.

Le nouvel observateur Juin 2009
On retrouve ici la pudeur, la simplicité et la poésie qui firent le succès de ses livres depuis "Les Allumettes suédoises".

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L'auteur de cette histoire, publiée, en 2009, est l'écrivain, romancier, essayiste et poète français Robert Sabatier (1923-2012). 
Sous fond de la II Guerre Mondiale, Sabatier nous raconte l'histoire simple des personnages qui habitent une rue modeste de Paris : “Une rue grisâtre, mélancolique, silencieuse où les gens ont de bonnes façons”; “Une rue où l'on en voyait jamais personne d'autre que ses habitants”
Le protagoniste est Marc, le cordonnier, un jeune homme, beau, libre, un rêveur, passionné pour la lecture qui voit sa vie brisée à cause d'un accident. Les gens de la rue se mobilisent pour l'aider et Sabatier nous montre toute une galerie de personnages humains et très bien décrits: Paolo, l'ami, le collègue, le frère de Marc; Madame Gustave, la propriétaire du bistrot Bois et charbon; Evangeline, la jeune religieuse protectrice de Marc; Rosa la Rose, la fille des rues; Lucien, un ancien camarade de classe; Arcole, personnage qui travaille pour la Résistance; Monsieur Marchand, le fonctionnaire de police, et Mimi et sa grand-mère qui habitent cachées en face de la cordonnerie de Marc en raison de leur condition de juives. 
Il est remarquable le rôle de l'auteur. Il est constamment présent dans l’histoire. Comme il dit, il se permet de s'introduire parmi ses personnages. Le roman qui montre une structure linéaire est interrompu par les interventions de l'auteur en interpellant le lecteur. 
La plupart du roman, onze des douze chapitres, se déroule dans les années de la II Guerre Mondiale, durant l'occupation allemande. Dans le douzième, qui se situe de nos jours, l'auteur nous révèle le destin de tous les personnages. 
Comme thèmes, Sabatier nous parle de l'amitié, de la générosité, des bons sentiments, du destin, de comment l'incident même le plus banal peut avoir des conséquences sur le cours d'une existence. Et comme message: l'importance de l'espoir. L'espoir comme un trésor de l’existence. 
Par rapport à mon avis personnel, je peux dire qu'au début j'ai trouvé le roman très attirant: l'époque choisie pour situer l'histoire, la présentation des personnages, la tragédie du protagoniste…Or, selon moi, peu à peu l'histoire décline et elle va en perdant du rythme et de la force. 
Comme étudiante de français je recommanderais sa lecture. C'est un livre facile à lire et très bien écrit.
Comme lectrice j'essayerai de lire un autre roman de cet auteur vu que, sincèrement, “Le cordonnier de la rue triste”, m'a semblé un peu décevant.  

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Publié par Mª José Delgado Rodríguez, élève du Niveau Avancé (1ère année).

dimanche 12 mai 2013

L'Enfant de Noé, roman de l'écrivain français Éric-Emmanuel Schmitt


Un dimanche après la guerre
C’était un dimanche et Joseph, qui à ce moment-là avait dix ans, défilait sur une estrade avec l’espoir de trouver ses parents ou un couple qui voulait l’adopter. La guerre était finie et les petits enfants de Villa Jaune attendent l’arrivée de leurs familles.
C’est la première scène d’à peine trois pages à travers laquelle l’écrivain Éric-Emmanuel Schmitt nous met dans une histoire émouvante et chaleureuse où l’honnêteté et la tolérance sont deux valeurs fondamentales.

« L’enfant de Noé » c’est une histoire qui avait commencé deux années avant à ce dimanche-là et que le lecteur aura l’opportunité de vivre comme s’il était devant un grand écran, grâce aux descriptions si visuelles que fait l’auteur, ou dans un théâtre à travers les nombreux dialogues qu’enferme ce roman.

Deux ans avant……. Dès le point de vue de l’enfant
Tout avait commencé dans un tramway”. C’était l’année 1942 et ce jour-là Joseph, un enfant juif de sept ans, traversait Bruxelles assis au fond d’un wagon jaune. C’était la même couleur que la villa où il habiterait jusqu’à la fin de la guerre et de l’étoile qu’il porte cachée sous son manteau. Villa Jaune, le collège dirigé par le père Pons qui est devenu un refuge pour nombreux enfants qui comme Joseph sont persécutés par les nazis ou qui fuient des nazis.
L’occupation de la Belgique par les nazis (1942-1944) est racontée en première personne par Joseph, le petit enfant séparé de sa famille et recueilli dans la Villa Jaune où il connaîtra Rudy, un grand garçon de seize ans qui sera désigné son parrain dans le pensionnat.
Alors nous avons déjà les trois protagonistes du roman : Joseph, Rudy et le père Pons, que tel que Noé, protègera la culture juive de la destruction des nazis. Les autres personnages existent parce que l’écrivain a besoin d’eux pour nous raconter l’histoire et aussi ses pensées à travers la vie des acteurs principaux. La comtesse de Sully, la pharmacienne Marcelle, les parents de Joseph, la mère de Rudy et n’importe quel officiel allemand sont les autres, les pas essentiels.
Mais ce roman n’est pas seulement la narration du jour à jour de ses protagonistes, il est plus qu’un journal intime. Ce roman est surtout une conversation entre l’écrivain Schmitt et le lecteur, grâce aux réflexions à voix haute entre le père Pons et Joseph sur l’amour, la douleur, le respect et l’honnêteté.
Le petit Joseph est le narrateur, voire le protagoniste principal d’une histoire qui s’est déroulée durant plus de deux années, mais qui en réalité est finie cinquante ans après « sur une terrasse ombrée, en face d’une mer d’oliviers » en Israël. C’est « le bois du père Pons », une forêt qui comprend deux cent soixante et onze arbres figurant les deux cent soixante et onze enfants qu’il avait sauvés.
C’était un jour, cinquante ans après ce dimanche-là, Joseph a été témoin de comment des garçons juifs et des garçons palestiniens s’envoyaient des pierres. Alors il a décidé de commencer sa première collection à la ressemblance du père Pons, pour préserver tel que Noé la culture et les croyances des peuples menacés par la violence des hommes. C´est alors que soudain il a ramassé les deux premiers objets pour son arche de Noé: une kippa et un foulard palestinien qu’il a gardés, l’une dans sa poche droite et l’autre dans la gauche.
C’est ce qu’avait fait le père Pons durant la guerre avec le but de sauver la culture juive face à la destruction des nazis. Le père a gardé ce trésor, sa collection comme il aimait l’appeler, en dessous de l’église désaffectée qui était située à côté du collège. Le même endroit où les pensionnaires juifs se sont réfugiés une nuit, après avoir été découverts par les nazis. Grâce à l’aide du père tous ceux-ci ont sauvé leur vie.
Avec ses trésors dans ses poches, Joseph pensait à l’arche de Noé du père Pons qui avait toujours une nouvelle colletion : « chaque fois qu’un peuple sur la terre se voyait menacé para la folie d’autres hommes »

Une histoire dans la guerre, mais pas sur la guerre
L’histoire « L’enfant de Noé » se déroule dans la guerre, mais elle n’est pas un récit sur la guerre, bien entendu comme un conflit armé. Alors à mon avis la guerre n’est pas le but, celle-ci est plutôt le prétexte qu’utilise le romancier pour faire réfléchir les lecteurs sur l’égoïsme et le manque de solidarité entre les peuples à cause de leurs croyances et de leur aveuglement pour comprendre que l’ennemi est toujours le même pour tous.
Un ennemi qui s’appelle de différentes manières selon le devenir de l’humanité, (le moment historique) cependant sa cible est la même : l’extermination ou la soumission de l’autre, de ceux qu’il aperçoit contraires à leurs idées.
Une réalité que « le petit enfant de Noé » nous montre dès ses premières pages quand Joseph demande au père Pons :
Joseph : « Chrétienne c’est le contraire de juif ?
Père Pons : « Le contraire de juif, c’est nazi »
Et dans le dernier chapitre nous trouvons une réflexion pareille. Cinquante ans plus tard Joseph parle avec son ami Rudy :
Joseph : «  (…) Il faut faire la paix avec les Palestiniens. Ils ont autant de droits que toi à vivre ici (…) »
Rudy : « Oui, mais notre sécurité »
Joseph : « La paix Rudy, la paix, c’est ce que nous a appris à souhaiter le père Pons ».
Rudy : « (…) Le meilleur moyen d’arriver à la paix, c’est souvent la guerre.
L’histoire se répète une autre fois de plus.

Une histoire réelle ?
Ce roman s’intègre dans le cycle de l’invisible, six récits écrit par Eric-Emmanuel Schmitt sur l’enfance et la spiritualité, qui rencontrent un immense succès, aussi bien sur scène qu’en librairie : Milarepa (le bouddhisme), Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (l’islam), Oscar et la dame rose (l’athéisme), L’Enfant de Noé (les rapports entre les juifs et les chrétiens).
Mais, Qui était le père Pons?
L’enfant de Noé est dédié à :
« Pour mon ami Pierre Perelmuter, dont l’histoire a, en partie, inspiré ce récit ».
« A la mémoire de l’abbé André, vicaire de la paroisse Saint-Jean-Baptiste à Namur et de tous les justes des nations ».
C’est le père Pons la même personne que l’abbé André ? Je ne sais pas, mais ils ont eu un parcours assez pareil.
L’abbé André (1908-1973) était un prêtre catholique très actif durant la dernière guerre mondiale, il fut déclaré « Juste parmi les Nations » par le gouvernement d’Iraël en 1967 autant que le père Pons. En 1941 il a organisé dans le diocèse de Namur (Belgique) l’accueil d’enfants juifs pour les sauver de la déportation et le père Pons dans la Villa Jaune.
Guidé par un amour personnel pour les Juifs et un grand respect pour la liberté religieuse, l’abbé André n´a pas converti ni baptisé ces enfants. Bien qu’il ait été inquiété par la Gestapo et qu´il ait été convoqué pour être interrogé, les Allemands ne découvriront jamais ses activités.


L’auteur et sont œuvre
« J'ai toujours écrit des romans et des nouvelles cependant, à la différence des pièces, j'ai mis longtemps à composer un texte que je jugeais publiable. Alors que le théâtre, paradoxalement, m’épanouissait en m'imposant ses contraintes, le roman m'offrait une liberté qui m'a longtemps effrayé, une liberté qui pouvait devenir licence. Pourquoi gribouiller 300 pages plutôt que 100 ? Jusqu'à quel point décrire ? Quel point de vue adopter ? Fort heureusement, les sujets de mes livres m'ont forcé la main : ils se sont imposés, m'ont obligé à les écouter, à rédiger leur histoire pendant de longs mois, à me mettre à leur service. Merci Pilate, merci Monsieur Ibrahim, merci Oscar. Quant à Adolf Hitler, désolé, même si j'apprécie vraiment La Part de l'Autre, le livre qu'il m'a inspiré, il n'est pas dans mes habitudes de le remercier... »
Eric-Emmanuel Schmitt

Biographie courte
En quelques années, Eric-Emmanuel Schmitt est devenu un des auteurs francophones les plus lus et les plus représentés dans le monde. 
Né en 1960, normalien, agrégé de philosophie, docteur, il s’est d’abord fait connaître au théâtre avec Le Visiteur, cette rencontre hypothétique entre Freud et peut-être Dieu, devenu un classique du répertoire international. Rapidement, d’autres succès ont suivi : Variations énigmatiques, Le Libertin, Hôtel des deux mondes, Petits crimes conjugaux, Mes Evangiles, La Tectonique des sentiments, Kiki Van Beethoven, Le journal d'Anne Frank, une création mondiale avec l'autorisation exceptionnelle de la fondation Anne Frank.  Plébiscitées tant par le public que par la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs Molière et le Grand Prix du théâtre de l’Académie française. Ses livres sont traduits en 43 langues et plus de 50 pays jouent régulièrement ses pièces.
Il écrit  le Cycle de l’Invisible, six récits sur l’enfance et la spiritualité, qui rencontrent un immense succès aussi bien sur scène qu’en librairie : Milarepa, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Oscar et la dame rose, L’Enfant de Noé, Le sumo qui ne pouvait pas grossir et Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus. Une carrière de romancier, initiée par La Secte des égoïstes, absorbe une grande partie de son énergie depuis L’Evangile selon Pilate, livre lumineux dont La Part de l’autre se veut le côté sombre. Depuis, on lui doit Lorsque j’étais une œuvre d’art, une variation fantaisiste et contemporaine sur le mythe de Faust et une autofiction, Ma Vie avec Mozart, une correspondance intime et originale avec le compositeur de Vienne, ce livre sera suivi par Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent, constituant ainsi le deuxième volume du cycle Le Bruit qui pense. S'ensuivent deux recueils de nouvelles : Odette Toulemonde et autres histoires, 8 destins de femmes à la recherche du bonheur,  inspiré par son premier film, et La rêveuse d'Ostende, un bel hommage au pouvoir de l'imagination. Dans Ulysse from Bagdad, il livre une épopée picaresque de notre temps et interroge la condition humaine. Son troisième recueil de nouvelles Concerto à la mémoire d'un ange, nous présente des héros à qui, un jour, la rédemption est offerte. En 2010 ce roman se voit décerner le prestigieux prix Goncourt de la nouvelle. Dans son dernier roman La femme au miroir paru à la rentrée littéraire 2011, il nous présente trois destins, trois aventures singulières, trois femmes infiniment proches tant elles se ressemblent par leur sentiment de différence et leur volonté d'échapper à l'image d'elles-mêmes que leur tend le miroir de leur époque. Tout les éloigne de ce que la société, leur entourage, les hommes ont décidé à leur place. Son quatrième recueil de nouvelles, Les deux messieurs de Bruxelles, nous dévoile avec délicatesse les secrets de plusieurs âmes.
Encouragé par le succès international remporté par son premier film Odette Toulemonde, il adapte et réalise Oscar et la dame rose (2009).
Amoureux de musique, Eric-Emmanuel Schmitt a également signé la traduction française des Noces de Figaro et de Don Giovanni. Toujours curieux, il ouvre en permanence de nouvelles portes, tend de nouveaux miroirs, pour notre plus grand plaisir. Il évoque sa passion pour Georges Bizet et Carmen en faisant ses débuts à l’Opéra National de Paris dans Le Mystère Bizet en octobre 2012

Et pour l’écouter quelques sites : https://www.youtube.com/watch?v=aZ3XORfXLy8


Publié par Mª Sol Cabrera Pérez, élève de la 1ère année du Niveau Avancé.


dimanche 28 avril 2013

CONCOURS DE MICRONOUVELLES

Voici les micronouvelles des élèves qui ont décidé de participer au concours de MICRONOUVELLES proposé par le Département de Français.


La ronde suivante
C´était un des matchs de la saison qui nous donnerait une place dans la ronde suivante de la Coupe du Roi.
Notre adversaire était le Séville FC qui avait déjà gagné au tour précédant.
Le stade était comble. La nuit était parfaite pour jouer au football.
Nous ne pouvions pas mieux commencer, dans les premières cinq minutes nous étions en train de gagner et au bout d´une demi-heure nous avions une place en finale avec deux buts marqués.
Mais quand le match était presque fini, deux footballeurs du Séville FC ont été expulsés pour avoir fait jeu déloyal.
Pourtant, nous avions remporté pour nous la victoire.
Allez Atlético de Madrid!!!!!
Auteur: Ana López Núñez, élève de 2ème année du Niveau Élémentaire.

La femme
Et si, par inadvertance, sans réfléchir, sans préparation…
Tout en noir, tous les problèmes, toute la douleur, la solitude
Je me noie dans la tristesse, l'impuissance.
Alors tout est sombre, le mal s'aggrave, ce que je n'avais pas, je l’ai dès lors.
Arrête! Qu'est-ce que c'est? Non, non. J'existe, je vis, je suis.
Seulement moi? Non, mes appendices sont là également ; pour eux, j'ai de la puissance.
Comme Scarlett O’hara: "Pour eux, j'ai pris à témoins que je ne passerai plus jamais.....!".
Voici !, j’y suis allée, la lumière à la fin.
Encore une fois moi, mais meilleure.
Je suis là, dans l'attente de dire les dernières paroles: «Demain, j´y penserai ......".
Pourrai-je? Demain j´y penserai.
Auteur: Bele Bazo, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

Le chemin
C´est la Nuit. La Lune brille. Il fait très froid. Louis et Paul marchent sur le chemin de Barbizon. Leurs ombres les poursuivent sous les arbres qui entourent le chemin. Un bruit sonne ; ils grelottent à cause du froid ou … Alors, ils commencent à courir. Ils ont peur ; ils écoutent des pas derrière eux ; Louis tombe par terre, Paul continue à courir, il ne l´attend pas ; Louis crie. Paul arrive au village. Pas Louis.
Auteur: Antonio Mordillo Morales, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

Après une nuit éveillés, nous avons enfin atteint la ligne de départ. Lorsque nous avons commencé à courir, les nerfs ont disparu.
Au début, seulement il y avait des faces heureuses parce que nous étions pleins d'énergie.
Trente kilomètres après, les difficultés ont commencé et les premières idées d'abandon sont apparues.
Mais, à ces moments-là nous nous rappelions les entraînements avec le froid, la chaleur, la pluie, le vent et la boue. Alors, nous récupérions des forces là où il n'y en avait plus.
Nous avons tourné au coin de la rue et, au fond, est apparue la ligne d'arrivée. Juste après l'excitation nous a envahis et nous avons pleuré de joie.
Auteur: Gerardo Moro, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

Protagoniste de son propre livre
Chaque jour, elle se lève pour écrire une nouvelle page de sa vie. Aujourd’hui, l’éditeur a annoncé qu’il publiera leur livre en mars prochain. Il compilera toutes les interviews exclusives sur leurs amours qu’elle avait vendues à la presse rose.
Auteur: Susana Sanz, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.


«  Pourquoi pas ! Donnez-moi un conseil. »
Tu le sais déjà.
Tout peut aller se faire foutre, toutes et tous vont se faire foutre.
Normes de coexistence : aucune.  Aucune loi qui limite ta liberté.
Tu ne dois pas continuer à supporter les sots qui se dissimulent derrière ce qui est établi, parce que c´est leur seule manière de survivre, qui profitent du fruit de l'effort des rêveurs, qui ne cessent d'être battus jour et nuit après leurs aspirations.
On est fatigué des médiocres, des insipides, des pauvres de coeurs, des nains mentaux, à qui cette invention de la société du bien-être s'est occupée de faire une cavité donnée et pour laquelle ils n’ont rien combattu.
Si blasé de celles-ci et de ceux-ci qui passent leur vie en regardant celle des autres. Ceux qui, tous les matins, se sont efforcés d´occuper un espace, sans occuper celui de l'autre.
Ça suffit, réveille-toi, vis ta vie, laisse en paix les autres. N’attends pas que les problèmes de ta vie soient résolus par quelqu´un, parce que cela ne sera pas gratuit, et tu leur devras rendre hommage dans tout le temps à venir.
Fais quelque chose par toi-même, pour toi-même, bien que ce soit seulement enrichir ton âme. Cela sera ta liberté.
Fais de ta vie des rires, fais qu'elle soit passionnante, rebelle-toi. Ne considère rien comme du temps perdu, rêve, travaille pour le faire réalité.
Fous-toi de tout. Ne sois pas si connard.
Fais-leur un bras d’honneur !
Et qu'un de ces jours tu puisses dire « C´est toujours ça de gagné !».
Auteur: Alejandro Gamero Rodriguez élève de 2ème année du Niveau Intermédiaire.

La décision
Le matin était gris, plombé. La pluie est apparue tout à coup et elle a rempli l´air d´une odeur de terre mouillée qui lui faisait penser à lui.
Marie a ouvert l´armoire, elle a choisi la robe de soie noire qu´elle avait portée dans le premier rendez-vous, les chaussures à talon aiguille…
Après une douche rapide, elle n´a pas oublié l´ombre à paupières bleue, celle qui fait ressortir la lumière de ses yeux ; non plus le rouge à lèvres de Chanel et des gouttes de parfum.
Elle a parcouru le long couloir de son petit appartement, une fois arrivée au salon, elle a pris le téléphone «Bonjour, je voudrais commander un plat, le numéro quatre, pour une personne
Auteur: Guadalupe Martín Sánchez, élève de  2ème année du Niveau Intermédiaire.

Rêver, travailler, être confiant
Lorsqu´il était un petit enfant, il aidait l´économie familiale en livrant des beignets de maison en maison chaque matin avant d´aller à l´école.
Il rêvait de suivre les pas de son maître  Don Justo.
À dix-sept ans son pays lui mit un fusil dans les mains et il rêvait d´en finir avec la guerre.
Trois ans plus tard, sa patrie lui fit un autre présent: une deuxième guerre dans un territoire étranger et il rêvait de rentrer chez lui.
Il rentra chez lui et il rêvait d´aimer, de se marier et d´avoir des enfants…et son pays lui donna du chômage et de la misère…mais il continua de rever et les rêves se firent réalité.
Auteur: Elena Tijerín Rodriguez, élève de  2ème année du Niveau Intermédiaire.

Dans un monastère, deux disciples brillaient particulièrement pour leur grande intelligence bien qu´ils fussent très différents l´un de l´autre.
Le premier avait l´habitude de demander à l´abbé de lui permettre de sortir du monastère pour voir le monde et pour pouvoir mettre en pratique son apprentissage. L´autre se contentait de la vie monastique et, bien qu´il eût aimé voir le monde, cela ne lui créait pas de problème.
L´abbé, qui n´avait jamais accédé aux demandes du premier moine, pensa un jour que cela pouvait être le moment pour que les jeunes moines fussent mis à une épreuve.
Il les convoqua en leur annonçant que le moment était arrivé de partir dans un voyage par le monde pendant une année. Ils laissèrent le temple le jour suivant. L´année s´écoula rapidement et les deux moines revinrent au monastère avec beaucoup d´expériences pour raconter.
L´abbé voulut les voir pour connaître ce que cette année avait supposé pour ceux-ci et ce qu´ils avaient découvert pendant leur séjour dans le monde laïque.
Le premier moine, celui qui voulait connaître le monde matériel, dit que la société était pleine de distractions et de tentations et qu´il était impossible de méditer là dehors.
Au contraire, l´autre dit que sauf quelques choses sans importance, il ne trouva pas de grandes différences à  l´heure de méditer dans le monde extérieur. C´est pour ça que selon lui, rester dans le temple ou vivre dans une société lui semblait pareil.
Après avoir écouté les deux récits, l´abbé accorda l´autorisation au deuxième moine pour qu´il partît et il dit au premier : «  Il serait mieux que tu restes ici, tu n´es pas encore préparé. »
Auteur: Pilar Vargas Maestre, élève de  2ème année du Niveau Intermédiaire.

Des bruits dans la nuit
Juliette était en train de rentrer chez elle tandis qu’elle écoutait quelques bruits derrière elle. Soudain, un frisson a parcouru tout son corps. L’endroit était tellement obscur et solitaire qu’elle percevait uniquement les ombres de la nuit. Elle était pétrifiée.
Le murmure se rapprochait rapidement d´elle. Inopinément, une main l´a saisie fermement par l’épaule. La peur qu’elle avait éprouvée, était si profonde qu’elle s’est évanouie.
En se réveillant, elle a vu le garçon du restaurant où elle avait dîné, portant son portefeuille qu´elle avait oublié dans l’établissement.
Auteur: Mª del Mar Vellido Rojas, élève de 2ème année du Niveau Intermédiaire.

Poser un lapin à Opéra   
Il n’était pas là. D’abord elle le chercha autour d´elle, puis de plus en plus loin. Chaque silhouette lui donnait l’espoir d´en finir avec cette attente.
Demi-heure avant l’heure du ballet, le guichet ferma. Elle était là encore en pensant : «Il n’a pas dû me voir». Trente minutes après, elle assit sur un banc ses talons aiguilles en se disant que ce serait un miracle s’il apparaissait.
Auteur: Mª del Sol Pérez Cabrera, élève de 1ère  année du Niveau Avancé..

Sept jours en plus                                                   
           4  février, mon anniversaire
Aujourd’hui j’ai 68 ans et un cancer que j’ai décidé de tuer avant qu’il ne ronge mon corps, d’ici à pas plus de six mois. De ma mère je garde trois trésors et la certitude de pouvoir changer ma vie dans n’importe quelle situation. Et lundi prochain ce sera la fin. Je l’ai disposée.
Auteur: Mª del Sol Pérez Cabrera, élève de 1ère  année du Niveau Avancé.

La nuit embrassa tout. Il sentait un air gelé, mais vivifiant. Il n’avait plus cessé de courir pendant… toute une vie. Combien de temps s’était-il passé ? Le vent portait les coups de cloche de l’église : un, deux, trois,…six. Deux heures avant il était entre ses bras. Maintenant il était entre son sang. Pourquoi avait-elle prononcé le nom de l’autre ? Le couteau dégoulinait encore.
- Chéri, c’est déjà l’heure !
Une sueur froide le trempait.
Le miroir le réveilla : sang devant lui.
Auteur: José Delgadoélève de 2ème année du Niveau Avancé.

Ça peut nous arriver à tous
La sonnette les fit sursauter : << Ça peut nous arriver à tous…>> Frédéric leur avait déjà craché cette phrase, la rage au bout des lèvres, lors de leur première rencontre dans la clandestinité. Ces mots secouaient fort Luc dans sa tête le long du couloir jusqu´ à la porte pendant que, sur l´écran, les infos bredouillaient le cauchemar d´un nouveau scandale du Premier Ministre et de ses acolytes. <<Bonjour, M. et Mme. Béranger habitent-ils ici ?>>. <<Oui>>. << Veuillez nous accompagner…>>
Auteur: Carlos Echepare, élève de 2ème année du Niveau Avancé.

L'oubli
Tous les jours l'oubli la réveillait... et elle le détestait.
Elle avait déjà tout oublié lorsque le bruit des voitures, les gazouillements des oiseaux ou les rires des enfants lui annonçaient une nouvelle journée.
Cela faisait longtemps que l'oubli les avait substitués. Quand elle ouvrait les yeux un visage, une odeur, une couleur avaient disparu. L'oubli gagnait toujours les batailles malgré les prières, les sanglots...
Un jour elle oublia le prénom de son petit-fils préféré... alors l'oubli fut aussi oublié.
Auteur: Fernando Galán Sánchezélève de 2ème année du Niveau Avancé.

Crise et solidarité
Pierre attendait, comme tous les jours, l’ouverture de la bibliothèque. Il était au chômage depuis six mois. Ce jour-là la nouvelle occupait la une des journaux: Monsieur Schiller, le principal actionnaire de son entreprise, était gravement malade. Il mourra avant deux semaines s’il ne reçoit pas un autre rein. Pierre se souvenait encore des mots lorsqu’il a été licencié: “Il n’a pas besoin de ton travail, il faut augmenter la productivité”. Malgré tout, il n’a pas douté et il s’est présenté à l’hôpital pour réaliser l’opération vu qu’il est l’unique donneur compatible.
Auteur: Fernando García Sánchez, élève de 2ème année du Niveau Avancé.

LA MICRONOUVELLE GAGNANTE

DES OCCASIONS PERDUES

Assise sur un banc, une femme. À ses côtés, une valise contenant toute sa vie. En face, sur la voie, le dernier train est prêt. Un express qui la portera à un autre lieu, à une autre vie incertaine, néanmoins une vie sans reproches, sans cris, sans peur.
Le départ est imminent. La femme se lève, elle hésite.
Le train démarre. Moi, seule dans mon wagon, je vois s’éloigner, immobile sur le quai, la femme que je fus autrefois.

Auteur: José Miguel Ibáñez Calleja, élève de 1ère  année du Niveau Avancé.


Toutes nos félicitations!

Publié par le Département de Français

mercredi 17 avril 2013

Le Petit Théâtre à l´École de Langues de Mérida



Mille chapeaux !!!
Le Département de Français tient à féliciter Mª Luisa et José Mª et à les remercier pour la qualité du travail qu´ils ont accompli. Notre joie est inépuisable. Cela a été très encourageant l´effort qu´ils ont mené. Cela a été un réel plaisir de les avoir vus interpréter cet extrait du Malade imaginaire et du Bourgeois gentilhomme.
Merci beaucoup.
Carmen Caballero, prof de français de la E.O.I. de Mérida.

samedi 2 février 2013

"Les Émotifs Anonymes"

Une comédie tendre et savoureuse de Jean-Pierre Améris.

Une sacrée bonne comédie française présentée par José Mª Vazquez Martinez, élève du Niveau Avancé, 1ère année!
SYNOPSIS :
Comment vivre et aimer quand on est frappé de timidité maladive?
Pour certains d'entre nous la perspective d'un entretien professionnel ou une simple conversation téléphonique sont des épreuves insurmontables.
Quand Benoît Poelvoorde, patron d'une fabrique de chocolats confie sur un malentendu le poste de commercial à Isabelle Carré, deux grands émotifs viennent de se rencontrer.
L'amour du chocolat les a réunis mais c'est le secret d'Angélique qui va leur donner la force d'affronter leurs fantômes en remettant tous leurs sens en éveil.
Un conte moderne où l'amour triomphe de tout, une bouffée d'espoir pour les émotifs qui attendent leur fée du chocolat.