dimanche 29 avril 2012

La Journée mondiale du livre et du droit d’auteur a été célébrée le lundi 23 avril 2012 à l´École de langues de Mérida.

Au programme lors de cette soirée littéraire :
- Célébrer le tricentenaire de la naissance du philosophe et écrivain Jean-Jacques Rousseau (1712-2012), homme qui connut la gloire et les honneurs, mais aussi l’exil, la solitude et le rejet.
2012 est aussi le 250e anniversaire de la parution d'Emile ou de l'éducation et du Contrat social, publiés en 1762.
- Lire: "Lectures de Rousseau".
Nous avons aussi rendu hommage à ce grand écrivain du siècle des Lumières en présentant certains ouvrages, présentations faites par nos élèves de français (Voir photos ci-dessous).
- Partager nos livres coups de cœur.
- Décerner le prix du concours de slogans qui promeuvent la lecture.
- Fouiner dans la Bibliothèque de notre École!
Cet événement a été un point de rencontre important pour tous !
Et pour finir voici quelques photos prises lors de cette soirée, une soirée pleine d’échanges, de sourires et d’idées.
Le slogan gagnant : « Lis, donc je suis » .
Auteur : Jésus Angel Martínez Guerrero, élève de la 2e année du Niveau Intermédiaire.
Toutes nos félicitations !

Merci aux nombreux élèves de français d’être venus tout au long cette soirée littéraire et d’avoir manifesté votre intérêt pour cet évènement qui sera renouvelé.

Publié par Carmen Caballero

mercredi 25 avril 2012

Une comédie familiale, de Isabelle Hausser

Voici l´espèce de quatrième de couverture proposée par David Fernández Muñoz (élève du Niveau Avancé, 1ère année) comme résumé :

Lorsque l’on attache à Bruxelles le mari de Rachel Courtois, le couple se met à la rénovation de la maison où se trouveront les bureaux de celui-là, ce qui leur posera d’innombrables difficultés. En outre, le ménage devra accueillir le père et la tante du personnage principal, deux individus fort particuliers qui apporteront pas mal d’anecdotes. Et en plus, on trouvera le fils à la maison, qui sera visité aussi par les filles du couple, ainsi que par la sœur et le frère de Rachel.
Par ailleurs, il y a lieu de signaler les rêves, ou plutôt les cauchemars, du personnage principal et que l’explication de l´un des plus récurrents sera dévoilée à la fin du roman, lors d’une révélation qui mènera Rachel à s’exclamer face à son père, sa tante et son fils : « Alors, vous m’avez tous joué la comédie ».

Vous donne-t-elle envie de découvrir Une comédie familiale ?

Publié par Carmen Caballero.

lundi 16 avril 2012

Le débat


Le roi Juan Carlos a été opéré dans la nuit de vendredi à samedi à Madrid d’une triple fracture à la hanche, dernière péripétie en date des malheurs qui frappent la famille régnante en Espagne.


lire la nouvelle...


Publié par Francisco Hidalgo Reyes, élève de français du Niveau Intermédiaire, 1ère année.

vendredi 13 avril 2012

Le champagne français

Je vous invite à écouter Fernando García, élève de l´Ecole de langues de Mérida, qui a eu la gentillesse de faire, avec l´aide d´une de ses camarades de classe, Laura Solis, une vidéo sur le champagne français afin que vous puissiez mieux le connaître Le Département de Français félicite ses 2 élèves pour cette vidéo qui, nous l'espérons, sera la première d'une longue série.

Publié par Carmen Caballero.

lundi 2 avril 2012

CONCOURS DE MICRONOUVELLES

Voici les micronouvelles des élèves qui ont décidé de participer au concours de MICRONOUVELLES proposé par le Département de Français.

Pour sa nature
L´histoire se répète… Chercher son âme sœur, c´est le penchant naturel ou la nécessité de tous les hommes. Se confier l´un à l´autre et autrement, chercher la liberté en même temps, trouver une personne qui nous transporte jusqu´à notre propre imagination et qui comprend notre tempérament et notre caractère pour arriver à réaliser le songe de notre vie.
Cette réflexion, je l´ai faite chez moi. J´adore prendre mes rêves pour des réalités...
Auteur: Marisa Charlier, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

Les poulets de Pierre
L´âme des poulets parle autrement avec Pierre.
Pierre avait toujours eu un caractère, un penchant pour rêver.
D´une part, il ne veut pas confier le transport de ses poulets naturels à n´importe qui, puisque chaque poulet a une histoire différente. C´est pour cela qu´il les écoute toujours. Mais, d´autre part, Pierre songe seulement au fait qu´il sera bientôt chez sa petite copine.
Auteur: Alejandro Gamero, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

Songe d´une nuit d´été
Quel beau livre aux caractères anciens ! L´histoire d´une âme tourmentée qui voyait la vie autrement.
Chez Shakespeare, le lecteur est toujours transporté dans une autre dimension. Il confie ses secrets et dévoile les penchants naturels de ses personnages pour les plaisirs de la chair.
Auteur: Fernando Gamero, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

C´est l´heure, comme toujours Jean revient chez lui, comme d´habitude en utilisant le transport public, le train, des fois le bus et jamais le taxi. Il est fatigué, il s´endort, et comme toujours, de manière naturelle, il songe à elle. C´est elle son sourire, son regard, son caractère affable, une personne à qui on peut se confier, mais… c´est fini ! C´est la même histoire ! En penchant la tête sur lui-même, il se réveille, oh ! la vie est très différente, il la voit autrement.
Auteur: Antonia Gonzalez, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

Amour et Bonheur
C´est une histoire d´amour à laquelle nous pouvons nous confier pour l´imiter.
Tout avait commencé comme un songe. Javier avait été heureux à côté d´Anne, la femme qu´il aimait d´une forme naturelle depuis plus de trente ans ; elle était son âme ; il ne savait pas aimer autrement. Cela lui avait été difficile, comme d´habitude. L´amour et la compréhension seront les transports pour vivre chez le Bonheur.
Hier, Anne est morte.
Javier ne regrette rien, il est avec ses souvenirs.
Auteur: Francisco Hidalgo Reyes, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

La vie d´Isabelle à la campagne
Elle aimait habiter à la campagne parce que les choses étaient beaucoup plus naturelles, dans son beau jardin, avec un paysage magnifique.
Le caractère des gens de son village était aimable et chaleureux. Par exemple celui de ses voisins à qui elle pouvait se confier.
Isabelle utilisait les bus et les vélos comme moyen de transport puisque tout était près.
Elle a toujours pensé que la campagne était autrement que la ville. Son penchant pour la campagne, c´est pour la qualité de la vie.
Son songe c´est d´avoir une vie salutaire, sans stress. La ville pour elle est une prison pour l´âme.
Auteur: Fabiola Luján, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

Je cherche chez les hommes à qui confier autrement l´histoire de mon âme. Le caractère de mon âme ayant un penchant naturel use les transports du songe pour trouver son âme sœur.
Dans les transports de l´histoire, nous attirons d´une façon naturelle l´histoire des âmes qui chez les hommes ont confié autrement leur songe à l´avenir.
Ce penchant naturel pour rêver, caractère proprement humain, n´arrivera pas à bon port.
Auteur: Elena Tijerín Rodriguez, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

L´histoire de Marie était très compliquée. Elle avait un caractère trop renfermé pour confier son souci à quelqu´un, mais elle était si préoccupée qu´elle a décidé de téléphoner à sa sœur pour lui raconter son problème.
Elle allait chez elle à pied. Marie n´aimait pas prendre les transports publics. Elle avait un penchant pour faire de l´exercice parce qu´elle pensait toujours que l´exercice aide d´une façon naturelle l´âme à être éveillée. Autrement dit, dans le bus il serait difficile de parler avec sa sœur. Elle voudrait lui raconter que son histoire a été seulement un songe.
Auteur: Mª del Mar Vellido Rojas, élève de 1ère année du Niveau Intermédiaire.

Le brouillard
C’est dimanche. Je regarde par la fenêtre. Il y a du brouillard. Sur le trottoir, une femme. Elle est jeune. Elle me regarde. Son doux visage me dit quelque chose. Le téléphone sonne. Une voix grave m’annonce que ma mère est morte. Je reste avec le regard fixe nulle part.
Plus tard, le brouillard a disparu, la femme n´y est plus. Tandis que je feuillette un vieil album, une photo attire fort mon attention. Alors, je pleure.
Auteur: José Miguel Ibáñez Calleja, élève de 2e année du Niveau Intermédiaire.

Je me demande pourquoi je cherche mon âme soeur. Parfois je pense que je suis seul !!! J´ai deux soeurs et je suis encore seul. Aide-moi, maman, maintenant que tu n´es pas là !!! Aide-moi, maman, maintenant que tu n´es pas là !!!
Auteur: Angel Jésus Martinez Guerrero, élève de 2e année du Niveau Intermédiaire.

L’abandon de la mémoire
Le temps lui a volé son visage. L’âge cache les souvenirs et les pensées s’échappent durant la nuit. Elle est sûre de ce qu’elle veut dire, bien qu’elle répète le même mot et appelle pareil à ceux qui sont autour d’elle.
Elle est fière d’avoir vécu plus de 80 ans, mais angoissée par ceux qui lui restent. Jours dans lesquels elle ne verra plus qu’un monde qui l´écartera de la vie.
Auteur: Mª del Sol Pérez Cabrera, élève de 2e année du Niveau Intermédiaire.

Rêver de toi
Après le café avec les copains, ils sont restés seuls à peine dix minutes. Pas plus. La nuit tombait et il devait aller chez lui, mais tous les sentiers le retournaient à elle.
Soudain le bras de son épouse l’a réveillé. Il a ouvert les yeux. Il s’est retourné vers l’autre côté, cependant elle était partie.
Il est resté calme. Le lendemain ce sera jeudi, alors elle s’assiéra devant lui, comme toutes les semaines.
Auteur: Mª del Sol Pérez Cabrera, élève de 2e année du Niveau Intermédiaire.

L’amour ne pardonne pas toujours
Monsieur Bouteille:
Un jour après l’autre elle attendait le retour du mari qui l’avait abandonnée sans avoir enterré son petit fils qui était mort. Elle est restée seule avec une fille qui n’était pas arrivée à l’adolescence.
Aujourd’hui cela fait trois mois que ma mère s’est tuée. Elle avait soixante-dix ans et elle vous attendait encore.
Anne Bouteille
Auteur: Mª del Sol Pérez Cabrera, élève de 2e année du Niveau Intermédiaire.

« Serait-ce Anne ? »
Est-ce que vous connaissez ces portails de rencontres sur internet ? Parfois, c’est comme ça : tu chattes avec une fille sympa qui te dit, par exemple, qu’elle s’appelle Anne et qu’elle travaille à l’hôpital. Alors, tout à coup elle supprime son profil ; tu t’en souviens encore certaines fois, mais tu finis par l’oublier. Jusqu’au jour où tu lis sur le journal : « Anne, tes copains à l’hôpital ne t’oublient pas ».
Auteur: David Fernández Muñoz, élève de 1ère année du Niveau Avancé.

Le trafic TGV arrêté
Le géant de fer a été vaincu par la nature. Le trafic TGV a été arrêté dans le nord à cause de la neige. Le voyage est devenu un cauchemar pour les nombreux passagers qui devront passer la nuit dans la gare ou même dans le train. Lits et repas ont été improvisés. On espère que le trafic sera rétabli le matin.
Auteur: Conchi Gallardo Zamora, élève de 1ère année du Niveau Avancé.

Sa journée commença comme n'importe laquelle.
Cette femme, en même temps proche et étrange, la réveilla tôt, lui changea les couches et l'habilla avec tendresse.
Ensuite, elle la fit monter dans la voiture, lui mit la ceinture de sécurité et la laissa dans son établissement avec les copains de son âge.
Néanmoins, ce jour-là était spécial, car ses yeux s’éclairèrent au moment où, devant elle, apparut un gâteau avec quatre-vingts bougies.
Auteur: Lola Carrasco, élève de 2e année du Niveau Avancé.

Une histoire de l’émigration
Comme chaque soir la vieille femme africaine faisait à pied le chemin depuis chez elle jusqu’à la colline qui dominait le hameau. Elle attendait là le retour de sa chère fille qui était partie enceinte vers l’Europe. Celle-ci voulait offrir une meilleure vie à l’enfant dont l’arrivée était proche. Parfois, la vieille croyait deviner la silhouette de sa fille se découper à l’horizon. Elle ne saura jamais que celle-ci s’est noyée en essayant de traverser le détroit.
Auteur: Francisco Casado, élève de 2e année du Niveau Avancé.

L’héroïne
L’héroïne de son histoire était forte, puissante, trop difficile à battre. Au début, il pensait qu’elle le guidait; après, qu’elle le conduisait et, dernièrement qu’elle l’avait asservi en étouffant sa volonté, même si faible, mais sa volonté.
Jusqu’au jour où la vraie héroïne de sa vie, son ange gardien, sa mère, a démasqué la douleur cachée dans les poudres “magiques” blanches qui avaient d’ores et déjà succédé à l’héroïne.
Auteur: Adelaida García, élève de 2e année du Niveau Avancé.

Quand ça arrive
Je marche tranquillement sur la voie. J’attends le train, et c’est juste quand je le pense que je me réveille. Collé au nez d’un train qui m’a surpris distrait et m’a renversé sans même m’en rendre compte. Avec les mortelles voies en dessous. Si je tombe, j’échoue. Et je ne veux pas échouer. Maintenant j’essaye de me relever, de récupérer le contrôle, de pouvoir continuer confortablement ce voyage et de profiter des vues.
Auteur: Eric Poderoso López, élève de 2e année du Niveau Avancé.

LA MICRONOUVELLE GAGNANTE


« UNE RENCONTRE MYSTÉRIEUSE »

Il venait vers moi, il portait un dossier à la main. Il me regardait avec attention, je marchais très sûre avec mon sac sous le bras. Quand nous nous sommes croisés nos corps se sont frôlés, il a pris ma main et ensemble nous avons marché sans rien nous dire. Notre destination était la même : la queue du chômage.
Auteur: Maria Llanos García Polo, élève de 2e année du Niveau Avancé.

Toutes nos félicitations!

Publié par le Département de Français.

dimanche 1 avril 2012

Réussite pour la Journée portes ouvertes de l´École de langues de Mérida !

Notre établissement scolaire a ouvert ses portes le mercredi 28 mars 2012 à partir de 17h 30. Au programme, une exposition d´articles de la presse française abordant des sujets en rapport avec l´Espagne, une conférence et des rencontres avec des étrangers résidant à Mérida, un atelier gastronomique, un karaoké…
Les échanges ont été nombreux et l'intérêt de chacun était manifeste. Cette Journée semble être désormais un rendez-vous incontournable.
Notre auxiliaire de langues a été présente tout au long de la Journée pour accueillir les visiteurs et en prendre congé vu qu´elle doit nous quitter.
Au revoir chère lectrice ! Bonne chance dans ta nouvelle vie.Tu sais que tu seras toujours la bienvenue ici.

Voici quelques photos prises lors de cette Journée :

Publié par Carmen Caballero Calero.

DU PLUS LOIN DE L´OUBLI de Patrick Mondiano

C`est une histoire où les personnages se dessinent lentement, sans que jamais on sache qui ils sont vraiment, ce qu`ils cherchent, ce qu`ils veulent. Ils affichent une certaine marginalité dans leur mode de vie, dans leurs fausses occupations, en revanche on peut trouver un rêve, un voyage à Majorque pour le personnage féminin. Mais c` est comme un vol. On ne sait pas qui ils sont, ce qu´ils cherchent, où ils vont.
Le couple, existant au début du roman, se décompose, se recompose, de Paris à Londres. Autour d`un groupe ils retrouvent d`autres hommes et d´autres femmes aussi secrets, comme leurs doubles. C`est pareil qu´au début.
Des odeurs marquent certains personnages: l`éther pour Jacqueline, le synthol pour Rachman, l`odeur de la chambre à Londres... Curieusement cela ne coïncide pas avec le processus d´identification qui est quelquefois très vague ou inexistant. La description est à la fois suffisante et vague.
Le narrateur est quelquefois le narrateur et le protagoniste de cette histoire qui n`est pas d`intrigue, ni policière ni romantique, peut-être pourrait-on la considérer un peu romantique.
Mondiano est né en 1945, il a étudié à Paris et dès 1967 il se consacre exclusivement à l`écriture. Il sera romancier. Il a obtenu un prix et ensuite il a publié ses livres suivants. Il a aussi collaboré avec le directeur Louis Malle.
Ses romans tissent des lieux entre le passé et le présent et expriment une nostalgie du temps qui passe, l`obsession des tragédies de la Deuxième Guerre Mondiale. Modiano a vécu après la guerre et a été marqué par des parents absents et un frère cadet inséparable, mort à 10 ans en 1957.
En général on perçoit dans ce livre une atmosphère nostalgique. Il est à la fois très prochain et très lointain mais sa langue est très claire. Ses descriptions comme si elles te conduisaient par la main, avec douceur.
Sa lecture c`est ce qui est le meilleur pour moi.

Publié par : Mª Paz Romero Moreno, élève de la 2e année du Niveau Intermédiaire.

La littérature française du XXIe : UN SECRET de Philippe Grimbert

L’auteur : Philippe Grimbert, écrivain et psychanalyste.
Date de parution : 04 mai 2004
Il a gagné les prix suivants:
Goncourt des Lycéens 2004
Lectrices de Elle 2005

On a fait une version cinématographique du roman (octobre, 2007) réalisée par Claude Miller. Cécile de France, Patrick Bruel et Ludivine Saigner sont les acteurs protagonistes du film.
L´histoire se déroule autour d´un secret de famille. En effet, une vérité douloureuse cachée par une famille qui d´une ou d´une autre forme marque son devenir. De la même façon qu´une société peut en cacher un. Par ailleurs, comme toile de fond, le roman décrit l’holocauste juif lors de la deuxième guerre mondiale en France, sa souffrance, sa persécution, sa déportation.
La plupart de l’histoire se déroule lors de la guerre et les années antérieures et postérieures, sauf l’épilogue qui encadre assez d’années après.
L’auteur emploie un style simple, direct et élégant avec des descriptions claires et précises. Il décrit des situations d´un grand dramatisme d´une manière calmée.
Le roman raconte l´histoire d´une famille d´origine juive qui habite à Paris lors des années antérieures et postérieures à la guerre, dans le sein de laquelle surgit un amour, provoquant une profonde douleur, en poussant, même, une personne à sa propre destruction et celle de son fils. Un amour maintenu en secret, qui est caché par tout le monde. Néanmoins le sentiment de culpabilité toujours accompagnera les parents amoureux. Le livre montre comment la vérité toujours trouve une fente par laquelle affleurer.
L´histoire est racontée par Philippe, fils unique, qui est un garçon faible, maladif et complexé. Il avait toujours imaginé un frère. Il découvre, peu à peu la vraie histoire de sa famille et de son terrible secret aidé par une amie à eux. Curieusement, sa santé améliore en même temps qu´il va découvrir le secret de sa famille.
Un aspect très intéressant qui est décrit dans le livre, c’est la honte des poursuivis qui les fait se taire, mentir, modifier les noms, tel qu´on le retrace dans un passage au début du roman : « L´oeuvre de destruction entreprise par les bourreaux quelques années avant se poursuivait ainsi, souterraine, déversant ses tombereaux de secrets, de silences, cultivant la honte, mutilant les patronymes, générant le mensonge. Défait, le persécuteur triomphait encore ».
L’oeuvre, c’est un roman autobiographique, cela veut dire que, à partir d’une histoire réelle, l’auteur introduit des éléments fictifs. Sur ce sujet, l’épilogue est spécialement éclairant :
« J’ai ressenti un malaise à la lecture de ces stèles, dont les dates si rapprochées faisaient penser à des tombes d’enfants. La fille de Laval, enterrait ici ses animaux chéris. …Comment oublier les petits, ombres sans sépulture, fumées planant sur des terres hostiles. Devant ce cimetière, entretenu avec amour par la fille de celui qui avait offert à Simon un aller simple vers le bout du monde, l’idée de ce livre m’est venue. Dans ses pages reposerait la blessure dont je n’avais jamais pu faire le deuil. »
Pour finir, je veux ajouter ce que l’auteur mentionne, dans une interview faite par Dominique Cupa, au moment que l’on demande à qui s’adresse le roman, celui-ci a répondu:
Avant tout ce livre s’adresse aux absents, à ceux qui m’ont précédé et qui ont disparu par la volonté de leurs assassins. Partis en fumée dans le ciel de Pologne, aucune inscription ne venait témoigner de leur existence et cette négation était d’une telle violence qu’il avait laissé les survivants dans la stupeur et le silence. Mon livre s’inscrit dans cette perspective et l’un de ses aspects est vraiment celui d’une sépulture offerte à ceux à qui je dois, d’une façon complexe et non exempte de culpabilité, la vie. A Maxime et Tania, à Simon et Hannah voici la première adresse, celle qui vise à édifier un tombeau, à entendre également au sens de tombeau littéraire, c’est-à-dire hommage.”
Bref, j´ai beaucoup joui de la lecture du roman, depuis le début, j´ai été saisi par l´histoire. En plus, d´un autre coté, à mon avis, la situation historique est très bien développée. Je l’ai trouvé relativement facile à lire.
Publié par: José Miguel Ibáñez Calleja, élève de la 2e année du Niveau Intermédiaire.