lundi 14 avril 2014

CONCOURS DE MICRONOUVELLES

Voici les micronouvelles des élèves qui ont décidé de participer cette année au concours de MICRONOUVELLES proposé par le Département de Français.

“MA FENÊTRE”

À côté de ma fenêtre il y a un oiseau, il ne chante pas. Est-ce qu´il est mort? Je l´ai vu s´y poser une nuit quand je dormais. Il était blanc avec des yeux bleus et rouges. Tous les matins je l´attends, mais je n´écoute rien, alors je me demande: “quand mon oiseau bleu, blanc, rouge chantera?

Auteur: Pedro Torres Pérez, élève de  1ère année du Niveau Intermédiaire.

LA VISITE

Ce week-end son mari travaillait à Rennes ; Cécile voulut lui faire une surprise pour son anniversaire. Elle partit de son petit village à huit heures et quand elle arriva chez lui, il n´y était pas ; Cécile l’attendit ; « où est-il ? » pensa-t-elle. Après six heures, il arriva saisi au bras d´une belle femme.

Après une crise de jalousie, Cécile s´approcha d´ eux et leur coupa le cou avec un couteau qu´elle portait dans le sac.

Dans les funérailles tout le monde murmurait que le mari et la belle femme étaient seulement deux collègues du travail.

Auteur: Antonio Mordillo Morales, élève de  2ème année du Niveau Intermédiaire.

LE JOUR DE LA LUMIÈRE

Le jour était mauvais, le ciel très couvert ne laissait pas entrevoir le soleil. Je cheminais sous la pluie avec la seule compagnie de tous mes problèmes.
Tout à coup une voiture freina sec pour éviter de m'écraser. Je déplore qu´elle ne l'ait pas fait, mais à ce moment-là l'homme de ma vie sortit pour m’aider.
Soudain un rayon de lumière brilla dans le ciel et tout de suite nous avons compris qu’il s’agissait de la fin de nos vies ou plutôt que cela pourrait en être le début…

Auteur: Maria Llanos García Polo, élève de 2ème année du Niveau Avancé.

UNE HISTOIRE D’AUJOURD’HUI

Après avoir marché pendant plusieurs mois, la brise de la mer  annonce la fin du chemin. Derrière, il reste la misère, la pestilence du bidonville, la guerre… Epuisés, seulement l’espoir les pousse à continuer.

Peu après, une énorme grille métallique se dresse devant eux. Des soldats leur ordonnent de s’arrêter. Le passage est interdit.

Ces jeunes hommes, le cœur serré,  viennent de découvrir que ce territoire si vaste est devenu une immense prison.  Impossible d´en sortir, insupportable d´y rester.

Auteur: José Miguel Ibáñez Calleja, élève de 2ème année du Niveau Avancé.

TOUTE LA VIE QUE JE T’AIMAI

Léger comme un nuage, son petit corps était balancé par le vent de l’automne. Le même qui arrosait de feuilles le sentier étroit et sinueux qui le dirigeait vers elle. La sourde tombée de la pluie choquait contre sa main décharnée et généreuse qui embrassait la seule rose blanche qui cette nuit dormirait sur la dalle froide qui la caresse depuis quinze ans et qui rappelle son prénom. 

Auteur: Mª del Sol Pérez Cabrera, élève de 2ème année du Niveau Avancé.

LA MICRONOUVELLE GAGNANTE

MACROHAÏKU: MASCOTTE

Le pelage long, tendre se glisse sous ma main étendue.
Les doigts éprouvent les chatouilles de son museau mou qui pousse... doucement.
Inattendue… en se rapprochant à la peau… elle décoche sa petite langue chaude.
Des frissons déclenchent un certain bonheur.

Auteur: Constantino González Duque, élève de  2ème année du Niveau Intermédiaire.

Toutes nos félicitations!


Publié par le Département de Français

Les poèmes de nos élèves du Niveau Intermédiaire (1ère année) sur Montréal

Montréal tu te moques de ma mémoire qui ne peut se détacher de toi 
Des mots écrits sur le ciel bleu dont les traces ne s´effaceront jamais 
Je suis jaloux de quiconque partant à ta rencontre et dont je ne saurai pas son nom pour oser m´approcher et lui demander de ses nouvelles 
Je ne me pourrai pas me libérer de toi, tu as un endroit dans mes souvenirs qui demeurera pour toujours.
Pedro Torres Pérez 

Montréal je m’inquiète 
de ne pas te voir, 
d’être isolée de ton gris éternel, 
dont j’étais si orgueilleuse, 
que je ne peux plus regarder 
le bleu ciel. 

Montréal je t’attends comme 
les couples attendent le moment; 
bien que je ne sois jamais isolée de toi, 
de l’air que je dois respirer quelques fois, 
des rues où je dois marcher chaque jour, 
et des arbres dont je dois sentir le vent… 
Montréal, je suis chaque nuit là, 
Je rêve de toi ! 
Pilar Sánchez Bayán 

Montréal, un fauteuil confortable où arrive l'eau, 
dont la terre règne là-haut sur l'île, 
un coeur vivant comme un voyageur 
qui veut y rester pour continuer à battre. 

Montréal, le vent qui gémit dans les rues, 
le soleil qui joue à se cacher, 
les sons dont je profite pour sentir 
l'âme chaude d'un hiver froid. 

Les nuages, le sable, la pluie, la mer, 
tout et rien dont j'ai besoin. 
La vie pleine et le vide immense, 
Montréal est l'horizon que j'aime. 
Lola Antúnez Álvarez 

Ses rues sont celles qui m'ont captivé 
Me portant par ses recoins les plus cachés 
Montréal est la drogue dont j'ai besoin 
Je peux seulement me consoler avec votre mémoire 
Partout où je vais je me sens perdu 
J´ai tout laissé tomber pour vous et si je ne vous vois pas, plus rien n'a de sens 
María de Alvarado Álvarez