mercredi 20 juin 2012

SANS FEU NI LIEU

L’auteur
Fred Vargas est considérée la reine du roman policier française. Elle emprunte son nom de plume au personnage d’Ava Gardner dans La comtesse aux pieds nus, un film de Mankiewicz. Née à Paris en 1957, elle devient une éminente archéologue médiéviste avant de commencer une carrière d’écrivain. Vendus dans une quarantaine de pays, les romans de Fred Vargas ont reçu de nombreuses récompenses en France et à l’étranger. D’autres livres de l’auteur sont Debout les morts, L’homme à l’envers et Coule la Seine.

Le livre
L’œuvre a 44 chapitres de différente longueur. L’action du roman se déroule pendant dix ou douze jours à Paris et à Nevers aux mois de juin et juillet.

Les protagonistes
Voici les principaux personnages à Paris :
- Louis Kehlweiler, l’Allemand. Il a collaboré avec la police.
- Ses amis, surtout Marc Van Dosleer, qui sont des historiens et qui vivent ensemble.
- Clément, principal suspect, et Marthe une ancienne madame qui a pris soin de Clément lorsque celui-ci était petit.
- Loisel, un commissaire.
Et à Nevers :
- Paul Merlin, directeur d’un Institut où une femme a été violée il y a dix ans, et son beau-père Clairmont.
- Thevenin, le sécateur, un jardinier de l’Institut.
- Pouchet, un autre commissaire.

L’histoire
Deux femmes ont été tuées à Paris. Coupable: l’assassin des ciseaux, c´est ainsi qu´on appelle le meurtrier. Clément c’est un jeune homme avec un retard qui joue de l’accordéon dans les restaurants. Il est le principal suspect. Effrayé, Clément cherche et demande de l’aide à Marthe, aujourd’hui bouquiniste et auparavant prostituée, qui était la personne qui avait pris soin de Clément quand il était petit. Marthe connaît Louis et lui raconte toute l’histoire. Celui-ci, collaborateur de la police, les aidera.
Louis commence alors son enquête qui le mènera de Paris à Nevers (où une femme a été tuée il y a dix ans de la même façon et une autre a été violée et aussi tuée) et de Nevers à Paris. Il parlera avec des témoins de cette époque et d’aujourd’hui. Il suivra diverses pistes, par exemple un poème de Nerval et des traces qui apparaissent à côté des victimes.
Pour son enquête il comptera sur l’aide de ses amis historiens, principalement de Marc, qui cacheront Clément chez eux. Tous les deux, Louis et Marc, résoudront le mystère.

Le style
Dans l’œuvre il y a beaucoup de descriptions de personnages, surtout la psychologie des protagonistes c´est ce qui importe l’auteur. Il n’y a pas de nombreuses descriptions de lieux. Elle utilise un langage cultivé (par exemple lorsque parlent les historiens) mais aussi un langage familier ou vulgaire, (lorsque parlent les prostituées et les ouvriers). Fred Vargas utilise presque toujours le passé simple. Aussi, elle emploie le pronom « y » fréquemment.
Grâce à ce que le rythme et l’action sont rapides et au fait que l’intrigue est très intéressante, la lecture du roman est facile et plaisante.
Publié par Fernando Galán Sánchez, élève de la 1ère année du Niveau Avancé.

vendredi 8 juin 2012

LES ALLUMETTES SUÉDOISES (de ROBERT SABATIER)

Les allumettes suédoises est un roman de Robert Sabatier paru en 1969. Ce fut un immense succès de librairie.
Olivier est un jeune garçon d’une dizaine d’année, vivant dans le Paris du début des années trente… Cette histoire commence malheureusement par un événement tragique, la mort de Virginie Châteauneuf, la mère d’Olivier et la belle mercière du quartier, laissant Olivier, gamin de bientôt 10 ans, orphelin, le père étant mort depuis longtemps. Ça fait de lui un petit homme démuni face au monde.
En attendant qu’il soit placé chez un oncle, il vit pendant quelques mois chez son cousin, récemment marié qui occupe un deux-pièces dans le quartier, son quartier, celui de Montmartre, à Paris.
Il n’a qu’une crainte: quitter ce qui fait son royaume, ce quartier de Montmartre où il est né et a commencé à grandir.
Mais malgré sa tristesse, Olivier aime son quartier, ses habitants et comme il ne va plus à l’école, le temps de décider de son avenir, il s’invente une nouvelle vie et de nouveaux camarades… C’est un “gosse des rues”. C’est ainsi qu’il va faire de nouvelles connaissances, avec des personnages hors du commun, des figures chaleureuses et pittoresques, telles que:
- Bougras, un vieil et débrouillard anarchiste solitaire de 74 ans, qui l’emmènera partout et qui l’embauche pour de petits boulots.
- Lucien le bègue, un sans-filiste (radiotélégraphiste) dont la femme , atteinte de tuberculose , va bientôt mourir, qui partage son temps entre sa femme et ses postes de T.S.F.( radio).
- Daniel, un infirme connu sous le nom de l’Araignée, qui lui donnera le goût de la lecture et dont il va comprendre l’absolue misère.
- Albertine Fague, la concierge obèse.
- Mado, qu’on surnomme “La Princesse”, une belle femme dont certains disent qu’elle fait la vie. Le garçon, qui en est amoureux, est initiée par elle aux manières délicates.
- Mac, qui use de la force pour établir sa célébrité de mauvais garçon, apprend à Olivier à se bagarrer, il donne à Olivier des cours de boxe.
- Et ses anciens camarades de classe: Loulou, Toudjourian et Capdeverre.
- Et bien sûr, il y a Virginie, la mère décédée trop tôt mais qui occupe encore toutes les pensées d’Olivier.
C’est dans ce quartier des années 30, plus précisément dans la rue Labat, près de l’avenue Bachelet, qu’Olivier évoluera pendant quelques mois.
Malgré des moments de solitude, des crises d’angoisse qui le ramènent à la dure réalité de sa situation, Olivier rêve de rester avec ses cousins, de rester dans son quartier, de retourner à l’école. Il sait cependant que cela ne restera pas ainsi éternellement; il sait que tout va se chambouler quand arriveront les vacances et tous les départs…
Un roman qui nous décrit avec passion les quartiers de Paris dans les années trente, qui nous donne envie d’y vivre et qui nous surprend lorsqu’on connaît un peu le Paris d’aujourd’hui. De très belles descriptions, des personnages attachants, une vie simple mais tellement belle….
Sous la plume de Robert Sabatier, c’est son enfance qui remonte, avec des noms encore connus, comme les tartines de phoscao (chocolat en poudre pour petits déjeneurs) ou de saindoux saupoudré de sel, la piscine avec le cousin Jean, le cinéma d’avant guerre où l’on pouvait voir un documentaire, les actualités, les réclames, le film parfois à épisodes.
C’est la rue populeuse et sympathique d’avant guerre, au printemps et au début de l’été. C’est la T.S.F. que tout le monde vient écouter en venant s’installer devant chez la concierge, cette rue bourdonnante de vie le soir après le travail.
Ce sont aussi les angoisses des mises à pied, les files de chômeurs s’allongeant sur certains trottoirs, dans l’attente d’un petit boulot pouvant payer la journée ou 2 ou 3 à venir. Une crise avant la grande crise que vit Olivier sans bien la comprendre.
C’est le Montmartre ancien, la rue était un théâtre, il s’y passait toujours quelque chose. Le livre montre les manières de vivre en 1930: l’absence de racisme dans cette population faite de Bretons, d’Auvergnats, d’émigrés d’Europe centrale et d’Afrique du Nord, de Belges, de Juifs…; la télévision n’existe pas, ils écoutent la TSF, on utilise un langage particulier, l’éclairage est au gaz, la baguette de pain constitue un luxe, les écoliers portent des tabliers, on écrit à la plume,…; l’auteur cite les noms des artistes et des chansons de l’époque….
À la fin du roman, Olivier quitte sa chère rue, les larmes aux yeux, pour partir chez sa tante et son oncle (qui a accepté de devenir son tuteur, car le statut de la femme à l’époque ne permet pas à la vraie tante d’être tutrice).
Un livre très touchant, très beau…et triste aussi…
Robert Sabatier est né à Paris en 1923. Orphelin comme son héros, il sera placé sous la tutelle de son oncle typographe. Il pratique plusieurs métiers avant de devenir journaliste pour différentes publications. Il a publié de nombreux romans et recueils de poèmes. Après Les allumettes suédoises, il a écrit une suite à l’histoire d’Olivier qui compte six volumes.
Il dit que ce roman représente un petit accident dans sa vie littéraire. C’était en 1968 et il était à New-York. En se promenant, il a vu des gosses qui pataugeaient dans l’eau et, tout d’un coup, des images de son enfance ont surgi. Il est immédiatement remonté dans sa chambre d’hôtel et il a commencé à écrire. Il n’a pas eu besoin de faire appel à la moindre documentation. C’est un roman traditionnel et sans prétention, écrit avec le coeur.
L’éditeur a trouvé tout cela charmant et délicieux, et sans trop y croire, il l’a publié avec un petit tirage, et après il a été un succès.
L’histoire a été portée à l’écran en 1995. C’est une trilogie télévisée composée des épisodes David et Olivier, Trois Sucettes à la menthe et Les Noisettes sauvages, sous le titre générique des Allumettes suédoises (Robert Sabatier reconnut tous ses personnages derrière leurs interprètes).

Publié par Mamen Pove Álvarez, élève du Niveau Avancé 1ère année.

dimanche 3 juin 2012

"La bicyclette bleue" (1981)

Je vais parler du livre que j’ai lu, intitulé « La bicyclette bleue ». C’est un roman que Régine Deforges a écrit en 1981.
Régine Deforges est une écrivaine française qui a aussi sa propre maison d’édition appelée L’or du temps. Elle est née en 1935 à Montmorillon, en France. Elle s’inspire de son lieu de naissance pour les histoires qu’elle écrit. Pour son oeuvre « La bicyclette bleue » elle a été accusée de plagiat. Mais je parlerai de ça plus tard.
La bicyclette bleue est située dans la période de la 2ème Guerre Mondiale, pendant l’occupation nazie de la France. J’ai lu seulement un livre, mais en réalité c´est une trilogie. Les titres sont :
- La bicyclette bleue qui commence en 1939;
- 101, avenue Henri-Martin qui se déroule pendant 1942;
- Le diable en rit encore dont l´action se situe en 1944.
Une fois achevée la lecture du livre, je me suis rendu compte que l´histoire était incomplète. Je pense que c’est nécessaire de lire les trois livres vu que le premier laisse plusieurs portes ouvertes. Maintenant je devrais lire toute la trilogie, ou même toute la saga.
La saga se complète avec 7 autres livres où les personnages sont les mêmes mais ils sont déjà partis de la France. Ils voyagent en Argentine, à Cuba, ou au Vietnam.
En 2000, le réalisateur Thierry Binisti a fait un film. Il est composé de 3 épisodes. Regardez le début du 3ème épisode :
J’ai eu l´occasion de voir le film au complet sans sous-titres et je n´ai pas eu de problèmes pour le comprendre.
Je vais utiliser les acteurs de ce film pour parler des personnages du livre.
La protagoniste est Léa Delmas, une jeune fille de 17-18 ans. Elle est très belle, la plus belle de la région. Tous les garçons sont pour elle. Elle est égoïste, coquette et capricieuse. Elle aime la vie, aime son père et Montillac. Montillac est la propriété de sa famille. Ils vivent dans un grand manoir à la campagne qui est entouré d’un grand vignoble. Montillac est une grande cave où se fait du vin.
Léa est amoureuse de son ami Laurent d’Argilat. Un voisin qui aime lire et qui n’aime pas la guerre. Cependant, Laurent aime sa patrie et il ira à la guerre pour la défendre. Avec honneur.
Le livre commence avec une fête où Laurent annonce qu’il se va marier avec Camille, sa cousine. Camille est une bonne jeune, généreuse et tranquille. Léa pense qu’elle est ennuyeuse. Elle ne la supporte pas. Ce jour Léa est étonnée parce qu’elle est sûre qu’elle aime Laurent et que Laurent l’aime aussi. C’est pour ça qu’elle lui avoue son amour. Laurent lui dit qu’il l’aime mais qu’il va se marier avec Camille, qui est une bonne femme. À ce momment apparaît François Tavernier, un ami de Laurent. Léa et François se connaîtront et Léa pensera qu’il est insupportable.
La guerre éclate et Laurent doit partir au front de la bataille. Le mariage de Laurent et Camille se célèbre et Léa se fiançaille avec le frère de Camille pour rendre jaloux Laurent. Les hommes partent pour se battre et le frère de Camille tombe, tué. Léa doit garder le deuil : elle devra porter des vêtements noirs.
Pierre Delmas, le père de Léa, part à Paris pour faire des affaires et Léa décide d’y aller avec lui parce que Laurent a un permis. Il vit avec Camille à Paris. Et Léa restera chez ses tantes.
Pendant quelques semaines, elle mène sa vie à Paris. Elle sort avec Camille, elle peut voir Laurent et elle a plusieurs rencontres avec François Tavernier. François est amoureux de Léa, il aime sa liberté, sa manière de vivre. François sait qu’elle aime Laurent et il lui en parle avec ironie. Il lui dit qu’elle tombera amoureuse de lui à la fin.
Léa ne supporte plus de s’habiller en noir et la vie triste.
Un jour, Laurent doit partir à la bataille une autre fois et il demande à Léa de prendre soin de Camille vu qu’elle est enceinte et très délicate. Léa est furieuse mais comme elle l’aime, elle acceptera.
Léa reste à Paris seule avec Camille. Le jour où les Allemands vont arriver à Paris est prochain. C´est alors que François obtient une voiture pour Léa. Léa avec Camille et la fille qui aide Camille, doivent quitter Paris pour aller à Montillac. Camille est enceinte et très malade. Le voyage est dangereux. Ils voient beaucoup de morts sur la route, et elles souffrent des bombardements aériens.
La bicyclette bleue sera le véhicule que Léa utilisera pour emporter le courrier pour la résistance française.
Comme je l´ai déjà dit, Régine Deforges a été accusée de plagiat. Pour moi c’est vrai que le livre est pareil à « Autant en emporte le vent ». Elle a été 4 ans en litige mais finalement elle a été innocentée de ces accusations.
A mon avis, les premières 100 pages sont comme celles de « Autant en emporte le vent ». Au lieu de la guerre américaine c´est la guerre en France.
Pour finir, je dois dire qu’il y a beaucoup de différences entre le film et le livre. Quoique le film raconte l’histoire des 3 livres, le film est un résumé de ces livres.

Publié par Laur Solís, Vázquez, élève de la 1ère année du Niveau Avancé.