mardi 23 avril 2019

Comment en finir avec ce foutu sexisme imprégnant les esprits et les comportements?

Comment décoincer le monde feutré de la musique classique puant de sexisme? Comment dépoussiérer un milieu trop enfermé sur lui-même et ayant carrément oublié que l’on vit au XXIe siècle ?
Lorsque le prodige du piano Yuja Wang, qui joue comme une déesse, décide de s'habiller comme elle le souhaite en concert, les commentaires fort insultants, néanderthaliens fusent de tous côtés: "Est-ce qu'elle porte une petite culotte?" ; "Je veux bien lui prêter ma baguette." ; etc.
Comment foutre en l'air ce système si archaïque lié aux codes vestimentaires? Sacrebleu ! Pourquoi ne peut-elle pas faire un concert, si ça lui chante, en mini-jupe à paillettes, en décolleté, en robe moulante et très très très serrée, les épaules dénudées ou le torse nu, en montrant son string ; bref, vêtue tel que le font sur scène Shakira ou Beyoncé et bien d´autres ? Devrait-elle alors être plutôt affublée d´un bleu de travail ou d´un vilain haillon et de lunettes triple épaisseur pour que rien ne soit éclipsé? Préférez-vous pour les musiciennes les tenues où la seule nudité serait celle des mains (accoutrées de mitaines) et du visage, sans aucun attirail? Mais bon sang ! Que dis-je ? Pour bien jouer du piano, rien de tel que la burqa ou le kimono ! On n'est pas engoncé dedans, on est libre de ses mouvements, c'est bien quoi ! A bas la "hot-couture" !!!
Pour terminer, je tiens à vous rappeler que: "L´habit ne fait pas le moine".

Publié par Carmen Caballero, prof de français

Source: medici.tv

7 commentaires:

  1. C’est absolument fou, dérisoire, voire dénigrant, que de nos jours, autant d’hommes que de femmes, dites “cultivées”, puissent simplement avec un seul mot vomi de leurs sales gueules empoisonnées injurier cette Vénus de la musique à cause de sa tenue vestimentaire.

    “Prenez Femme, Abbaye, Emploi, Gouvernement: Les gens en parleront, n’en doutez nullement”, disait La Fontaine il y a pas mal de siècles, quoique, malheureusement, la fable “Le meunier, son fils et l’âne” soit d’une vérité fort déplaisante dans la vie de tous les jours. Autrement dit, quoi que vous portiez, il s’en trouvera toujours qui vous crachera des torrents de blasphèmes qui non seulement avilissent quiconque qui les murmure ou prolifère, mais encore elles agrandissent à mort votre écrasante beauté.

    Vêtissez-vous à votre guise, ma toute belle, de votre maillot de bain, de votre jean, de votre robe de chambre; que dis-je? même de votre peignoir, cependant, en outre, acharnez-vous à nous plonger dans la magie de vos doigts et à l’illusion de la perfection.


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  2. Les orchestres symphoniques et autres ensembles qui se produisent en public possèdent généralement leurs normes régissant la tenue vestimentaire en fonction des différents contextes où ils sont appelés à jouer (concerts réguliers, concerts d´été, festivals, etc.) Dans mon cas, comme chanteuse faisant partie d´un chœur, je dois apparaître portant jupe ou pantalon, toujours noirs, ou bien de type folklorique, et c´est pareil pour mes collègues féminines, étant ces vêtements tels que des uniformes. Les suggestions relatives à la tenue vestimentaire, surtout dans les cas des musiciens faisant partie des orchestres de jeunes et d´étudiants, ont été acceptées tout au long de l´histoire de la musique, bien que les responsables de ces ensembles musicaux aient normalement établi au préalable des directives précises.

    Par ailleurs les fâcheux impairs vestimentaires sont d´autant plus visibles si l´on tient compte qu´ils sont visualisés par les spectateurs pendant une longue période de temps. Et il est crucial de garder à l´esprit que le public du concert ou de l´opéra est presque aussi varié que la société elle-même et que nombre de gens sont très sensibles à ces aspects.

    En guise de conclusion, permets-moi, Carmen, au dicton que tu as employé: “L´habit ne fait pas le moine”, de te répondre par un autre: “Il ne suffit pas que la femme de César soit honnête, elle doit aussi en avoir l´air”.

    Alors, mes bien-aimées femmes musiciennes…: pas de strings sur scène, s´il vous plaît…!




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  3. Aussi inacceptables sont les injurieuses épithètes que la jeune et immature pianiste a subies que l’irruption blasphématique d’un new look dans les temples du conservatisme, ainsi considère-t-on la musique classique. On ne parle plus des stars telles que Beyoncé ou Madonna, sanctifiant le Louvre ou le Palais de Sintra, ici une nouvelle déesse vient de rayonner, au torse nu comme celles de l’Olympe. Voilà la subtile différence.
    Publié par Pepe Sereno

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  4. Quant à moi, le fait de décrier de manière virulente la façon dont est vêtue Yuja Wang au lieu d´honorer d´une façon plus glorieuse, de louer son indéniable parcours professionnel en tant que prodige du piano, c’est sordidement insultant pour elle, un vil outrage à l´égard de cette pianiste surdouée. Jusqu’à quand doit-on subir cette sorte de commentaires machistes et fort nuisibles ?

    Je trouve que chacune d´entre elles [les musiciennes classiques] doit s’habiller pour soi-même, dans le dessein de se sentir bien dans sa peau avant de viser les regards des autres ; toujours est-il que l´on doit mettre le cap vers le respect envers son public. Donc si elle est une femme, éminemment jeune quoique extrêmement top, quel en est le problème? Est-ce que ce qui revêt un caractère contraignant vis-à-vis de la morale, ce qui est en dehors de la norme doit forcément être absolument blâmé, voire injurieusement blasphémé ?

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  5. Au cours d´un concert de musique classique, voir apparaître les interprètes accoutrés d´une mini-jupe ou torse nu, ce n´est pas du tout sérieux de leur part !
    Que dirait-on si l´on assistait à une représentation du groupe « Il Divo » où les chanteurs s´exhibaient sur scène en slip ou mini-short ?
    Que penser d´une chorale composée d´individus fagotés d´un maillot ou de sous-vêtements ?
    Ah, non alors !
    Ce genre de vestiaire, c´est pour autre chose !
    Maintenir les formes et la bienséance face au public, c´est essentiel !
    Il y a des moments dans la vie qui exigent un minimum de déférence : les cérémonies religieuses, les mariages, les réceptions et bien d´autres situations comme, par exemple, un concert de musique classique.
    Il est nécessaire de ne pas confondre liberté avec mauvaise éducation.
    On doit quand même savoir se tenir !

    Publié par Marie Angèle Cabrejas

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  6. Effectivement, l´habit ne fait pas le moine mais il y contribue.
    Fort heureusement pour ces derniers, l´uniforme de l´ordre monacal les dispense de changer de vêtement en fonction de l´activité à développer au cours de la journée.
    Or, pour le reste des mortels, une certaine retenue devrait marquer notre comportement puisque chaque situation demande une tenue particulière.
    Lorsque mademoiselle Yuja Wang monte sur scène pour réaliser ce qu´elle sait faire, tout comme Shakira ou Beyoncé, il y a une différence cruciale entre elles.
    La première se doit de mettre au profit de la « Musique Classique » la virtuosité de ses mains et surtout de son âme et de ses sentiments pour interpréter un art musical qui n´a besoin d´aucun apparat farfelu qui ne peut contribuer qu´à distraire un public venu écouter et non voir son physique mis à jour grâce à ses toilettes réduites au strict minimum.
    Aurait-on l´idée de faire jouer un orchestre ou une chorale en déshabillé ?
    Qu´aurait-on dit des trois ténors, Pavarotti, Placido Domingo et José Carreras entonnant la « Traviata » en caleçon à paillettes, question de faciliter leur capacité pulmonaire sans la contrainte d´un costume et d´un nœud de cravate ? Certes, ils auraient été plus à l´aise mais combien plus ridicules !
    Par contre, dans le cas de Beyoncé ou de Shakira,la question est autre: le public vient voir un spectacle. La voix importe moins et la pièce musicale, réduite à un martèlement rythmique qui ne dure que 4 ou 5 minutes, a besoin du soutien incontournable d´une mise en scène masquant les carences vocales des interprètes: jeux de lumières, fumées, confettis, musiciens accoutrés et bien sûr, une star se produisant sur scène souvent déguisée et à peine vêtue de quelques cm2 de tissu.
    Pourtant, l´objectif est atteint : on n´écoute pas en silence. On ne s´émeut pas. On vient crier, sauter, gigoter et secouer le squelette jusqu´à l´exténuation. Si la chanteuse, par accident, laisse échapper un sein de son justaucorps, alors c´est l´apothéose !
    Du sexisme au sein de la musique ? C´est à discuter...
    Il s´agit uniquement de réserver à chacun et à chaque art sa place.
    Mademoiselle Yuja Wang, un concert de musique classique dure environ 2 heures.
    Donc, il vous reste encore une journée de 22 heures pour arborer vos mini-jupes, vos brassières, et pourquoi pas, vos bikinis ou vos tangas.
    Toute extravagante que vous soyez et en dépit de votre virtuosité, repérez-vous et sachez garder les formes sans provoquer de scandale pour attirer l´attention.
    Vous n´en avez pas besoin !
    En Chine comme aux antipodes, on apprécie aussi la convenance, l´élégance et les bonnes manières.
    C´est une question de respect mutuel entre le public et vous sans pour cela sombrer dans l´intégrisme. Loin de là !

    Publié par Anne Marie Cabrejas

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